25 avril 2025, un accord de paix signé entre la RDC et le RWANDA

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Beaucoup d’Africains et particulièrement les Congolais de la RDC avaient les yeux rivés sur Washington ce 25 avril 2025 pour la signature du principe d’un accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.

En effet, après trois décennies de massacres successives à l’Est du pays (voir le livre « Holocauste au Congo, le silence de la communauté internationale du journaliste Charles Onana), l’administration Trump vient d’imposer aux forceps la paix à Paul Kagamé, la terreur de l’Afrique de l’Est.

Soutenu par Bill Clinton, le clan démocrate et les autres présidents y compris Georges Bush Junior le républicain, le président rwandais s’est permis beaucoup de choses innommables dans la partie orientale voisine. Homme lige des Américains ayant reçu permis de faire selon sa volonté, il ne s’est pas gêné pour commettre des crimes barbares et tueries de masse, des actes qui feront certainement date dans l’histoire. Mais comme le dit l’adage « Toute chose a une fin »et Kagamé, méditera bien cette vérité. En l’obligeant à venir à la table des négociations pour signer un accord de paix, « l’empereur de l’Afrique de l’Est » se voit ainsi abandonné par l’Amérique et l’Occident dont il n’était que le bras-armé dans la région, un simple proxy. L’élection de novembre 2024 de Donald Trump sonnait déjà le glas de son pouvoir sans limite.

A l’approche des élections américaines, nul doute que Paul Kagamé a dû prier tous ses dieux afin que ceux-ci soient favorables à la candidate démocrate. Ayant eu le soutien de ce parti pendant des décennies et expérimenté le premier mandat de Donald Trump, il savait d’avance que celui-ci ne lui était pas favorable. Pour rappel, en 2018, alors que Kabila trouvait des subterfuges pour ne pas quitter le pouvoir , c’est Trump qui l’ y’ avait contraint, son mandat ayant été forclos depuis longtemps. Sans lui, le président du Congo se serait éternisé au pouvoir. Cest donc le Républicain qui a permis l’organisation des nouvelles élections de 2018.

A ce propos, l’on se rappelle très bien du rôle joué encore par Trump pour la stabilisation du nouveau pouvoir en adoubant Félix Tshisekedi. En effet, alors que ce dernier avait gagné les élections, un lobbyng malsain du ministre des affaires étrangères de la France Jean-Yves le Drian, associé à la Cenco et Martin Fayulu revendiquaient ensemble de leur côté la victoire, un stratagème pour foutre la chienlit comme nous venons encore de le vivre. A l’époque, c’était Donald Trump qui avait sifflé la fin de la récréation en reconnaissant Félix, comme le nouveau président élu. J’avais eu à expliquer à cette occasion à un ami congolais qu’il pouvait être sûr que c’est bel et bien Tshisekedi qui avait gagné. Etonné d’une affirmations aussi tranchée de ma part, je lui ai expliqué que dans sa philosophie, la France ne soutenait que les perdants et les loosers afin de mieux les contrôler. Elle ne prenait jamais faits et causes pour un candidat légitime, indépendant et populaire dans le but de le tenir et le manipuler. C’était ça leur mdtus operandi surtout concernant l’Afrique francophone leur zone d’influence. Et c’est en fait ce qu’on appelle la Françafrique. Une approche géopolitique différente quand cela concerne les autres parties du globe. Il a fini par reconnaître la justesse de mes propos.

Pour revenir à l’accord de principe du 25 avril, nul besoin d’une boule de cristal pour comprendre que Trump serait d’une opposition très farouche au président Kagamé, soutien indéfectible des démocrates et des Clinton auxquels il a toujours voué une haine viscérale. Kagamé savait qu’avec l’arrivée du président républicain, il rentrait dans des zones de grandes turbulences, il n’avait plus beaucoup de « cartouches ».

Avec une marge de manoeuvre et d’options restreintes, il a fait le choix qu’il croyait meilleur dans sa stratégie militaire à savoir, faire des prises de guerre en occupant plus de territoires qui contraindraient les autres à prendre en compte ses positions. Il fallait attaquer Goma et Bukavu pour emmener la partie adverse à des négociations. Mais au final, il a dû se rendre compte que cette orientation a été une stratégie foireuse. Elle a en effet montré au monde en direct et en mondiovision, les pratiques barbares d’un président rwandais et un « Shaming »(ce mot anglais synonyme de honte) international qui s’est abattu sur lui. Il devenait du coup, tout simplement infréquentable. Ses soutiens les plus tenaces ne pouvaient que commencer à le lâcher dès lors que le « grand-frère » américain aidait à le jeter en pâture. Il venait de se produire une tectonique des plaques et les anciennes positions devenues intenables, ne pouvaient que changer.

En effet, la diplomatie à bas bruit mais très active du président congolais à travers sa ministre Thérèse Wagner, une personnalité de compétence mondiale (capable d’administrer la fonction de Sécretaire d’Etat aux Etats-Unis), a fini par mettre à nu, le story-telling trop entendu à maintes reprises du président rwandais. Le travail acharné et incroyable des Wazalendos numériques, les manifestations de la diaspora ainsi que l’alignement des étoiles ont fini par venir à bout d’un leader autrefois craint mais aujourd’hui déplumé. Les événements ayant abouti à l’accord de principe du 25 avril 2025 sont un ensemble de situations qui seront prochainement traités en profondeur.

Pour ce qui a été convenu du principe de l’accord, l’intégrité territoriale de chaque pays doit être préservé et les différents groupes armés, libérer les territoires qu’ils occupent. En vérité, ces écrits s’adressent uniquement à Kagamé dont les troupes se trouvent au Congo. Les militaires du RWANDA dont le nombre oscille autour de 4000 ont jusqu’au 4 ou 5 mai 2025 pour quitter l’est de la RDC et déguerpir de toutes les places qu’ils ont occupées jusqu’ aujourd’hui. Les groupes armés AFC-M23 et les autres seront regroupés dans un camp selon l’accord de Nairobi.

L’accord de principe fixe le cadre pour un accord global à venir sur la paix. Le principe fixe une base qui servira de feuille de route entre les deux parties.A ce stade, il n’ya rien de définitif, la RDC et le RWANDA ont une semaine jusqu’au 2 mai pour corriger et figer leurs positions. Ils sont tenus de rendre leurs textes au plus tard le 2 mai. On est en diplomatie et non dans le divertissement. On te donne le temps de bien penser et réfléchir à ce que tu vas signer parce qu’il faudra respecter sa propre signature. Le principe est pour la précaution.On est dans la diplomatie et non dans la précipitation. Mais tout comme certains observateurs, nous pensons que la guerre a bien pris fin avec l’accord de principe signé le 25 avril parce qu’on ne voit pas comment Kagamé pourrait louvoyer avec l’administration Trump et l’Amérique qu’il connait bien.

Jusqu’en novembre 2024 et avant les élections américaines, le président rwandais pouvait espérer une continuation et perpétuation de ses affaires avec une victoire éventuelle de Kamala Harris du parti démocrate dont il a toujours eu le soutien. L’élection de Donald trump ayant détruit ses attentes, son seul choix reste désormais celui de répondre aux injonctions du nouveau shériff américain. Kagamé qui connait le système de l’intérieur sait comment ça marche.

D’ailleurs pour lui signifier la fin de la récréation, le gouvernement américain vient d’occasionner la signature d’un contrat entre le Congo et le groupe « Black Water » l’autre « Wagner ». On se demande d’ailleurs entre ces deux sociétés militaires privées, laquelle a en son sein les élements les plus dangereux? Les Congolais réclamaient Wagner, leur président leurs offre un autre grand méchant et Kagamé semble avoir compris le message .

Le 25 avril 2025 est une journée historique pour la RDC et son peuple. La fin d’un martyr pour une population qui a toujours subies des violences, des rois belges à Kagamé et Kabila en passant par Mobutu.

Concernant ce dernier, on peut aisément affirmer qu’il est à la base de l’instabilité du pays car si son règne fût paisible, tous ses actes posés ne l’ont été que pour la perpétuation de son pouvoir et non le bonheur du peuple. En 32 ans de dictature, sa seule préoccupation a été sa seule personne, ses protégés et la pérennité de son système. Avec les ressources immenses et illimitées de ce pays et l’appui des Etats-Unis, il aurait dû emmener le Zaïre a un niveau de développement exponentiel. Au lieu de cela, il n’a fait que s’occuper de ses seuls intérêts. On a vu comment cela s’est terminé.

Comme le disait André Malraux, le célèbre homme français de la culture: »l’homme est la somme de ses actes, de ce qu’il fait et de ce qu’il peut faire, rien d’autre ». On peut aussi citer l’expression : »Qui tue par l’épée, périt par l’épée », pour dire que Mobutu comme tous les dictateurs de son acabit, mérite la fin qu’il a connue. Kagamé, un très grand monstre en comparaison n’aura à la fin que ce qu’il mérite et même pire encore.

Pour la première de son histoire, le Congo a un leader intelligent, sage et stratège en la personne de Félix Tshisekedi. Sa présidence augure de grands espoirs pour ce pays béni de Dieu, « la gâchette de l’Afrique » comme le nommait Frantz Fanon, et l’appellation « la vraie Jérusalem » par ses habitants.

Un internaute emporté par la grande émotion de cette journée du 25 avril 2025 a écrit: » En ce mois d’avril 2025, la main de Dieu est sur le Congo. Le mois d’avril est le mois de l’entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem, la mort du pape François grand défenseur du Congo, la victoire avec la résurrection de Jésus, la mort de Simon Kimbangu, la mort de jésus à la pâques et la libération du Kongo,la vraie Jérusalem. »En tout cas, au vu de ce qui s’est passé, tout semble lui donner raison.

Pour le reste, avant de revenir très prochainement sur des sujets plus profonds concernant la RDC, nous disons : »paix dans ce grand pays et aux hommes de bonne volonté (de bonne qualité comme ils disent) qui l’habite et un grand merci à Dieu, le maître des temps et des circonstances ». Dieu bénisse le Congo.

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