Mon peuple périt faute de connaissances OSÉE 4:6

Les ambassades de la françafrique

Publié le: 24/06/2023 à 08h:36
Les ambassades de la françafrique

Dans les années 1960, les colonies françaises d’Afrique subsaharienne accédaient officiellement à leur indépendance. On donnait les palais des gouverneurs aux nouveaux présidents, on nommait des ambassadeurs et on construisait des ambassades. L’État français disait vouloir ainsi normaliser ses relations avec ces pays souverains. Or, soixante ans plus tard, le faste des résidences de France, le comportement des diplomates et la marche de l’administration française donnent une tout autre image, où les ambassades et leurs locataires occupent encore une place importante dans les destinées africaines. Cette enquête offre un éclairage par le bas de la politique française en Afrique, à l’heure où le continent africain est aux prises avec des enjeux majeurs – immigration, démocratisation, insurrections armées, guerre de l’information, émancipation. Entre la corruption, la négligence et le racisme, l’auteur dévoile ce qu’il reste de la colonisation dans les rapports entre les Africains et ces hauts fonctionnaires


Parue dans la collection des « Dossiers noirs » animée par l’association Survie depuis 1994, cette enquête autour des quarante-huit chancelleries françaises présentes sur le continent africain se veut un «éclairage par le bas» de la politique de Paris en Afrique, et de «ce qu’il reste de la colonisation dans les rapports entre les Africains et ces hauts fonctionnaires». Agissant en proconsuls, sacrifiant à une « ingérence décomplexée »,ils se comporteraient encore en gardiens de la « Françafrique ». Le personnel diplomatique est passé à la moulinette, à partir de quelques exemples peu reluisants : ivresse et sexe, vigiles promus chair à canon, petites économies et petites affaires, splendeurs surannées de certaines résidences de France. Michael Pauron pointe aussi le « business en or » des politiques migratoires : la privatisation depuis une dizaine d’années des services de visa a permis de « faire le ménage » devant les ambassades, mais a compliqué encore le parcours du combattant des demandeurs. Et contribué à l’image de moins en moins engageante de la France sur le continent.


Et pour ce faire, l'état français a noué un partenariat avec VS Global une société basée à Dubaï aux Emirats arabes unis qui organise toutes les prises de rendez-vous et qui participe au processus des demandes de visas. Un parcours au cours duquel le demandeur devra payer de l'argent à chaque étape.


Travailler dans une ambassade ou un consulat en Afrique est un des poste les plus convoités chez certains diplomates. En effet, loin de la France et surtout positionné en Afrique, beaucoup de fonctionnaires se permettent ce qu'ils n'oseraient faire ailleurs. Et ce sont ces faits que relate Michael Pauron dans une longue enquête.   

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